BOIS ENERGIE 66

Mission départementale des filières bois énergie, solaire thermique et géothermie sur les Pyrénées-Orientales (66)

Newsletter Juin 2020

  • Retour sur ce début d’année chaotique
  • « Tous écologistes ! »
  • La presse en parle
  • Les nouvelles fiches de communication

Retour sur un début d’année 2020 chaotique !

La saison de chauffe 2019-2020 aura été compliquée, avec une baisse des consommations en biomasse allant de -15% à -50% selon les estimations des fournisseurs, provoquant de fait une baisse d’activité pour certains, passant ainsi de 7-8 camions de livraison par semaine à seulement 1-2.
Cette forte diminution des consommations sur le département des Pyrénées-Orientales s’explique par plusieurs facteurs :
– un hiver doux,
– la tempête Gloria qui a provoqué la fermeture de la route RN116 pendant 4 mois,
– le confinement dû à la crise sanitaire du COVID-19…
Ces différents événements ont conduit à de nombreuses fermetures de sites chauffés au bois énergie : de manière non-exhaustive, 7 lycées, 7 collèges, 5 groupes scolaires ou écoles, 2 piscines ou complexes sportifs, réseaux de chaleur fermés ou en fort ralentissement (Estagel, Arles, Osséja, Eyne)… On a pu, malgré tout, observer une stabilisation de la consommation dans les établissements de santé, les logements ainsi que le secteur industriel.

Le début du déconfinement a plus ou moins été concomitant à la fin de saison de chauffe, il n’y a donc pas eu de reprise importante de l’activité de livraison de combustible, mais pour autant, la constitution du stock de bois énergie a pu se remettre en route doucement.
Certains projets ralentis pendant la période du COVID-19 ont évidemment pu être repris, avec le retour des interlocuteurs et la réouverture des établissements.
Afin d’aider et d’accompagner les porteurs de projets et les animateurs des filières énergétiques thermiques dans leur reprise d’activités, l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a pris 3 mesures importantes :
– une avance de 20% sur les aides octroyées aux entreprises et associations afin de « répondre aux besoins de trésorerie des petites ou moyennes entreprises, des associations, particulièrement touchées par la crise, et faire face aux premières dépenses des projets engagés » ;
– le maintien de sa programmation d’achats et la simplification de la contractualisation dématérialisée, avec « une avance à notification de 20 % systématiquement versée sur toute commande ou marché engagé auprès d’entreprises petites, moyennes ou de tailles intermédiaires, les grandes entreprises pouvant, elles, bénéficier d’une avance sur demande » ;
– le prolongement des dates de dépôts de certains appels à projets et l’assurance du lancement de nouveaux appels à projets thématiques ciblés sur les entreprises.

Le CIBE (Comité Interprofessionnel du Bois Energie) a également été force de propositions dans le plan de relance pour le bois énergie, en faisant notamment remonter les suggestions suivantes aux ministères concernés :
– l’arrêt de toute aide aux énergies fossiles (CEE pour le gaz ou RE2020 favorisant l’électricité individuelle) ;
– la remise en place de la taxe carbone avec une meilleure transparence (à compléter néanmoins par une aide au fonctionnement) ;
– la relance de la cogénération biomasse stoppée dans la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) 2020.

 

« Tous écologistes ! »

Après Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et son plan de relance (avec 30 milliards d’euros alloués à la lutte contre le réchauffement climatique), c’est au tour de notre nouveau Premier Ministre Jean Castex, qui vient tout juste de quitter notre département pour l’Elysée, de se positionner sur le sujet incontournable de la transition écologique.

 

Et c’est avec plaisir que nous voyons une « écologie de proximité » enfin plébiscitée, espérant que les politiques entendront l’importance des retours d’expériences du terrain pour prendre les mesures règlementaires adéquates dans le cadre du » plan de transition écologique autour d’éléments aussi concrets que la rénovation thermique, les circuits courts, les pistes cyclables, les économies d’énergie, l’artificialisation des terres, les énergies renouvelables« .

Voici l’intégralité de la tribune de Jean Castex pour le média Ouest-France :

« À l’heure où l’humanité traverse l’une des pires crises depuis des décennies, à l’heure où les entreprises luttent pour sauvegarder leurs emplois, à l’heure, enfin, où les Françaises et les Français craignent pour leur avenir, l’écologie est-elle une priorité ? La réponse est clairement oui.

Dans mon esprit, la netteté de cette réponse a sans doute été retardée par les tenants d’une écologie punitive et décroissante, d’une écologie moralisatrice voire sectaire qui, sans doute de parfaite bonne foi, ont beaucoup nui et continuent de desservir la cause. Mais mes années en tant que maire, mon vécu en tant que père, m’ont convaincu de l’urgence de ce combat.

Face aux périls que sont le réchauffement climatique, la pollution de l’air et des mers, la disparition de certaines espèces, notre pays agit déjà et se trouve à la pointe du combat mondial pour préserver la planète. Cependant, les scientifiques comme la jeunesse, nous poussent à aller plus loin et plus vite. Et ils ont raison. Mais je voudrais leur dire qu’ils n’y arriveront pas sans la politique, sans les politiques. Pas ceux qui sont dans l’incantation mais ceux qui sont au contact du terrain.

« L’écologie à laquelle je crois est une écologie de proximité, de quartier et de terrain »

Dans mon discours de politique générale, j’ai proposé qu’à partir des initiatives qui – et parfois depuis longtemps – ont germé un peu partout en France, l’ensemble des acteurs d’un territoire se réunissent pour bâtir un véritable plan de transition écologique autour d’éléments aussi concrets que la rénovation thermique, les circuits courts, les pistes cyclables, les économies d’énergie, l’artificialisation des terres, les énergies renouvelables… abordés à l’échelle de leur ville ou de leur village. Dans un cadre concerté, ce plan devra fixer des objectifs précis, chiffrés et mesurables. Belle façon d’impliquer les plus jeunes qui verront là, chez eux, les moyens de s’engager personnellement dans la lutte contre le réchauffement climatique ! Chacun doit se sentir responsable et impliqué dans cette grande affaire parce que je crois que l’État seul ne peut rien.
C’est le sens de la méthode que j’entends insuffler pour accélérer la transition écologique : donner les moyens à chaque citoyen, à chaque entreprise et à chaque association de s’engager à son échelle. L’État et les collectivités sont là pour les accompagner, pour fixer le cadre et pour coordonner les efforts. Sur le terrain, on se parle et on s’écoute ! Tout le monde doit travailler ensemble, les associations environnementales, les entrepreneurs, les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs…

« L’écologie à laquelle je crois est aussi celle du dialogue et de l’apaisement »

Ma mission en tant que Premier ministre de la République française est de contribuer à réconcilier toutes les France, celle urbaine dont les déplacements quotidiens en transports en commun ou à vélo sont souvent facilités par de solides infrastructures, mais aussi celle périurbaine voire rurale, constituée d’automobilistes pour qui la voiture est encore une nécessité et qui ont été trop souvent stigmatisés. Construisons avec eux les solutions.

Un tel dessein passe nécessairement par le dialogue, la concertation et la participation citoyenne, et le succès de la Convention citoyenne pour le climat voulue par le président de la République souligne une évidence : c’est par le dialogue qu’émergent des actions concrètes et des idées nouvelles. Et là encore, le local est particulièrement adapté à l’échange, à l’échelle d’un territoire, d’une commune ou d’un quartier.

« L’écologie à laquelle je crois est, enfin, une écologie de l’emploi, de l’innovation et de la croissance »

Une écologie qui crée de la richesse partout sur les territoires et y compris dans les ruralités. L’écologie est pour moi un projet d’amélioration de la qualité de vie, de notre performance économique et évidemment, de notre souveraineté.

C’est pourquoi, avec Barbara Pompili et l’ensemble des membres du gouvernement, nous mettons déjà ces principes en œuvre. Près du tiers des investissements prévus par le plan de relance, qui sera présenté fin août en Conseil des ministres, sera directement dédié à la conversion écologique de notre économie. Ce plan de relance sans précédent créera les conditions d’une croissance écologique, mais aussi des emplois qualifiés dès aujourd’hui et pour les jeunes qui entreront prochainement sur le marché du travail. L’action de la Convention citoyenne sur le climat, dont j’ai notamment reçu des représentants, sera prolongée par des mesures concrètes et ambitieuses.

L’écologie n’est pas l’apanage d’une génération. Elle n’est pas la propriété des grandes villes et elle l’est encore moins des partis politiques. L’écologie à laquelle je crois est celle de l’action plutôt que de l’incantation. Si nous voulons qu’elle soit créatrice de valeur, qu’elle soit efficace tout en étant juste, alors elle doit être l’affaire de tous les citoyens. »

La presse en parle !

Le Journal de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée de Juillet/Août 2020 parle de chez nous et évoque notamment :

– la création par la Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes d’un parc d’activités dédié au bois, avec, entre autres, un hangar de stockage bois énergie, permettant enfin un vrai maillage du département en terme de plateforme pour un approvisionnement en bois énergie.

– la régie en énergie renouvelable de Prats-de-Mollo-la-Preste, commune dont l’ambition est de devenir 100% autonome en électricité durable.

On peut également faire mention, sur cette commune, de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) « El Cant Dels Ocells » qui a déjà fait installer en 2017 une chaufferie automatique au bois déchiqueté couplée à des panneaux solaires thermiques.

Erratum

Le journal L’Indépendant a, dans un article du 24/11/2019, communiqué sur les journées portes ouvertes du pôle enfance Capcir-Garrotxes à Matemale. Une erreur s’y est glissée discrètement, rectifions donc : il s’agit d’une chaudière automatique au bois déchiqueté (plus précisément à plaquettes forestières) et non pas à granulés.

Nouvelles fiches de communication !

Deux nouvelles fiches de communication ont été éditées ce trimestre :

  • une sur le Chalet de l’Écureuil Bleu à Font-Romeu, gîte de montagne, qui a substitué une ancienne installation au propane par une chaudière automatique aux granulés de bois ;
  • une sur l’Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) « El Cant Dels Ocells » à Prats-de-Mollo, équipé maintenant d’une chaufferie automatique au bois déchiqueté couplée à des panneaux solaire thermique, en substitution du gaz propane.

Vous trouverez ces nouvelles fiches sur la page de téléchargement.

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BOIS ENERGIE 66
8, route du Col de Jau
66500 MOSSET

Tél : 04 68 05 05 51
Fax : 09 77 46 23 29

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