BOIS ENERGIE 66

Géothermie ? Qu’est-ce que c’est ?

La géothermie est une source importante de chaleur renouvelable. Du grec Géo (la terre) et Thermos (la chaleur), elle désigne à la fois la chaleur terrestre et son exploitation par l’homme.

En France métropolitaine, sa principale application concerne le chauffage des bâtiments, soit de façon centralisée par le biais de réseaux de chaleur, soit de façon plus individuelle par le recours à des pompes à chaleur couplées à des capteurs enterrés ou exploitant la chaleur d’aquifères superficiels via des forages. La géothermie permet d’envisager également la production de froid (climatisation ou simple rafraîchissement des locaux).

Dans des contextes géologiques de type volcanique, comme dans certains de nos territoires d’outre-mer, la géothermie peut être une source de production d’électricité de base, à la fois stable et compétitive et peu émettrice de gaz à effet de serre.

Comment ça marche ?

la géothermie exploite le différentiel thermique de l’écorce terrestre pour en extraire de la chaleur utilisable par l’homme. Le chauffage par géothermie utilise les calories présentes dans le sol pour les transformer en chaleur de chauffage. Les calories sont puisées à l’aide de capteurs enfouis à profondeur variable selon les préconisations de l’étude géothermique.

Deux types de capteurs sont disponibles sur le marché de la géothermie :

• le captage horizontal au sol recouvre une importante surface à un mètre de profondeur et convient parfaitement si vous disposez d’un grand terrain ;
• le captage vertical au sol utilise des sondes enfouies verticalement, parfois jusqu’à 100 mètres de profondeur. Plus onéreuse, cette solution est requise pour les petits terrains.

Quel que soit le type de captage, les calories sont extraites du sol puis acheminées jusqu’à la pompe à chaleur géothermique à l’aide d’un liquide caloporteur. Ce liquide est alors comprimé, puis condensé pour créer de la chaleur. C’est cette chaleur qui est diffusée dans vos radiateurs et sert aussi à la production de votre eau chaude sanitaire.

En pratique et pour faire simple, il y a deux types de géothermie : de surface ou de profondeur.

La géothermie profonde

La géothermie profonde consiste en la valorisation de ressources géothermales présentes dans des aquifères, c’est-à-dire des formations rocheuses perméables dans lesquels circule de l’eau, situés entre 400 et 2 500 m de profondeur.

Dans le cas de la production de chaleur, son exploitation repose sur un doublet de forages constitué d’un puits de production et d’un puits de réinjection. L’eau géothermale pompée jusqu’à la surface cède sa chaleur dans un échangeur thermique à l’eau d’un réseau de chaleur, à la sortie de l’échangeur l’eau géothermale refroidie est réinjectée dans l’aquifère d’origine.

Le chauffage des bâtiments, à l’aide de réseaux de chaleur géothermique, est ainsi le premier poste d’utilisation de la géothermie en France (près de 220 000 équivalents logements sont ainsi chauffés en région parisienne grâce à un prix de vente de la chaleur parmi les plus compétitifs des réseaux de chaleur au niveau national).

Dans le cas de la production d’électricité, l’eau géothermale captée par forage arrive en surface sous la forme d’un mélange d’eau et de vapeur d’eau. Les deux phases sont alors séparées et la vapeur est introduite dans une turbine pour produire de l’électricité. En France, une seule exploitation existe. Il s’agit de celle de Bouillante en Guadeloupe. Elle fournit à l’heure actuelle 7 % de l’électricité produite sur ce territoire et 13 % d’ici à deux ans. D’autres projets sont à l’étude en Guadeloupe, Martinique, Réunion et Mayotte.

La géothermie de surface

La géothermie de surface (encore appelée géothermie très basse énergie ou intermédiaire) recouvre l’ensemble des techniques développées pour valoriser l’énergie du proche sous-sol peu profond. Aux profondeurs considérées (moins de 200 mètres), la température moyenne de l’eau ou du sous-sol est de l’ordre de 12℃ à 18℃ ; la chaleur prélevée nécessite donc, pour être valorisée, que son niveau de température soit relevé, d’où l’emploi d’une Pompe à chaleur (PAC).
Selon le mode de captage utilisé, on distingue :

• les opérations avec pompe à chaleur sur aquifères superficiels (profondeur inférieure à 200 mètres), dites opérations « PAC sur eau de nappe » ;
• les opérations avec pompe à chaleur sur capteurs enterrés dans les endroits où le sous-sol ne révèle pas d’aquifères exploitables.

D’autres types de solutions techniques existent comme les installations de pompe à chaleur sur géostructures (fondations thermoactives, pieux énergétiques,…), sur eau d’exhaure de mines ou de tunnels ou sur eaux thermales.

Bien que ne relevant pas directement de la géothermie de surface, sont assimilées à la géothermie de surface de par leur principe de fonctionnement : les installations de pompe à chaleur valorisant l’énergie des eaux usées, de l’eau de mer ou des eaux de surface (lac ou rivière).

La géothermie de surface offre l’avantage de produire aussi bien du chaud (chauffage, eau chaude sanitaire) que du froid (climatisation ou rafraîchissement).
Elle s’adresse à tous types de bâtiments : neuf, existant (voire très ancien), résidentiel, tertiaire, agricole, industriel, de la maison individuelle jusqu’à des bâtiments de plusieurs dizaines de milliers de m2.
Elle est également très bien adaptée aux éco-quartiers car elle peut être couplée à des réseaux (appelés boucles d’eau tempérée à énergie géothermique) destinés à desservir plusieurs bâtiments pour couvrir simultanément des besoins de chaud et de froid.

La géothermie de surface est applicable presque partout – le choix des techniques disponibles permettant de répondre à presque toutes les situations – ce qui la rend apte à une large diffusion au plan national. Elle peut ainsi contribuer pleinement à atteindre l’objectif fixé par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

HORAIRES

du lundi au vendredi
de 9h à 12h30
et de 13h30 à 17h30