BOIS ENERGIE 66
Mission départementale des filières bois énergie, solaire thermique et géothermie sur les Pyrénées-Orientales (66)Le bois bûche
Le foyer ouvert
Appelé plus communément et par abus de langage la « cheminée », le foyer ouvert n’est pas à proprement parler un appareil de chauffage. Néanmoins, c’est l’une des utilisations la plus ancienne et la plus populaire du bois énergie. Pour le chauffage, mais également pour la cuisson des aliments.
La plupart d’entre nous connaissent le plaisir d’un bon feu de bois, crépitement, danse de la flamme, odeur agréable et douce chaleur…
Et pourtant… Il faut savoir que le rendement énergétique d’un foyer ouvert n’excédera pas 10 à 15% dans le meilleur des cas. Autrement dit, plus de 80% de l’énergie contenue dans le bois ne sera pas valorisée.
Pis encore, cette énergie est en général perdue sous forme d’imbrulés, ceux-ci sont extrêmement polluants pour l’atmosphère et nocifs pour la santé. Ce sont les principaux responsables de l’importante pollution atmosphérique engendrée par le bois.
À noter qu’un foyer ouvert peut dans certain cas avoir un rendement négatif en aspirant par la cheminée l’air chaud du logement.
En ce début de 21e siècle et alors que la combustion du bois est de mieux en mieux connue et maîtrisée, il existe d’autres appareils très performants ayant des rendements de combustion proches de 90%.
Ainsi le foyer ouvert doit aujourd’hui faire partie du passé du chauffage au bois et pour les inconditionnels, il doit s’apparenter à un appareil d’agrément. Les arrêtés émis lors des pics de pollution, visent d’ailleurs en premier lieu ce type d’appareil.
AVANTAGES | INCONVENIENTS |
---|---|
Agrément | Rendement inférieur à 15% voire négatif
Aucun contrôle de combustion Pollution atmosphérique importante |
Appareil individuel à bûche
Les poêles à bûches, foyers fermés, inserts ou cuisinières à bois sont des appareils ayant un excellent rapport investissement/service rendu. Ils se déclinent aujourd’hui dans une multitude de modèles différents utilisant divers matériaux, acier, fonte, stéatite… etc…
Les rendements peuvent varier de 40 à 80% en fonction d’un grand nombre de paramètres (conception de l’appareil, utilisation, humidité du bois etc…)
Prérequis
Au préalable, il est indispensable d’être bien informé sur la combustion du bois, la notion de rendement, et l’importante pollution atmosphérique engendrée par une mauvaise combustion.
De préférence, il faut disposer de la ressource (bois bûche) à proximité.
Il faut disposer d’un stockage suffisant pour effectuer un roulement de deux ans. Le bois disponible à l’achat étant vert dans la plupart des cas, il apparaît indispensable de ne pas fonctionner en flux tendu et le séchage doit être à la charge de l’utilisateur.
De préférence, il faut habiter un logement isolé, en effet, l’utilisation intermittente des appareils à bûches n’est pas toujours adaptée aux logements mal ou peu isolés. Si l’appareil n’est pas régulièrement alimenté, la température redescendra rapidement.
Soyez conscient que c’est un mode de chauffage non programmable et nécessitant une manutention importante.
Installation de l’appareil
Privilégiez l’achat d’un modèle récent, équipé de la double ou post combustion.
Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation ne pose pas de problème majeur, ils peuvent prendre place dans la plupart des logements en neuf comme en rénovation à condition qu’il y ait un conduit de fumée aux normes et dédié à l’appareil.
Utilisation
Choisir un appareil performant doté de la post combustion et bien apprendre son fonctionnement.
Disposer d’un bois sec et fendu.
Privilégier la combustion à haute température, limiter les périodes de ralenti où le feu couve.
Proscrire le « feu continu », sauf si l’appareil est équipé d’un catalyseur.
Si tous les prérequis cités précédemment sont respectés, l’essence du bois importe peu.
Maintenance
Un ramonage mécanique annuel est obligatoire, voire plus pour certains établissements (recevant du public notamment).
La fréquence de décendrage peut être très variable, en fonction de l’utilisation de l’appareil, de ses performances, du combustible utilisé… En général, pour un fonctionnement optimal, il faut toujours laisser un tapis de cendre au fond.
Un nettoyage annuel de l’appareil est recommandé.
Sur les modèles récents et si l’appareil est bien utilisé, le nettoyage de la vitre, quand il y en a une, n’est pas nécessaire.
Vérifier régulièrement l’étanchéité de l’appareil.
En résumé
Les appareils à bûches ont fait d’énormes progrès ces dernières années, néanmoins, les contraintes pour un fonctionnement optimal sont nombreuses et incontournables malgré les progrès de la technologie : bois sec, type de logement, type d’utilisation etc…
Cela reste malgré tout l’un des moyens les plus économiques de se chauffer pour les utilisateurs habitant en zone rurale.
AVANTAGES | INCONVENIENTS |
---|---|
– Excellent rapport investissement/service rendu
-Installation peu contraignante -Bon rendement potentiel -Disponibilité de la ressource |
-Manutention
-Peu adapté à une utilisation intermittente -Peu adapté aux maisons non isolées -Nécessité de stocker son bois -Autonomie faible à moyenne |
Poêle à inertie
Le poêle à inertie, poêle de masse, poêle à accumulation ou « Kacheloffen » vient des régions froides du nord de l’Europe et de Sibérie.
Il a l’apparence d’un foyer fermé, encastré dans plusieurs centaines de kilogrammes de matériaux réfractaires. Certains poêles de masse peuvent peser plusieurs tonnes.
Le principe est relativement simple, on charge le foyer au maximum pour y faire une grosse flambée, la récupération de chaleur est optimisée et se fait dans la masse de l’appareil. Enfin la chaleur est restituée par rayonnement. Selon le poids du poêle et la température extérieure, une flambée suffit pour 12 à 24 heures.
Prérequis
Au préalable, il est indispensable d’être bien informé sur la combustion du bois, la notion de rendement, et l’importante pollution atmosphérique engendrée par une mauvaise combustion.
De préférence, il faut disposer de la ressource (bois bûche) à proximité.
Il faut disposer d’un stockage suffisant pour effectuer un roulement de deux ans. Le bois disponible à l’achat étant vert dans la plupart des cas, il apparaît indispensable de ne pas fonctionner en flux tendu et le séchage doit être à la charge de l’utilisateur.
Installation de l’appareil
Les poêles à inertie sont très couteux et leur implantation n’est pas toujours aisée.
Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation n’est pas toujours possible, il faut disposer d’un espace dans le logement pouvant supporter un poids de l’ordre de plusieurs centaines de kilogrammes (jusqu’à 2 tonnes selon les modèles).
Il faut un conduit de fumée dédié et aux normes.
Utilisation
Disposer d’un bois sec et fendu.
La combustion se fait sur une courte période et à très haute température. Ensuite aucune intervention n’est requise, le poêle restitue la chaleur stockée dans sa masse.
Si tous les prérequis cités précédemment sont respectés, l’essence du bois importe peu.
Maintenance
Un ramonage mécanique annuel est obligatoire, voire plus pour certains établissements (recevant du public notamment).
La fréquence de décendrage peut être très variable, en fonction de l’utilisation de l’appareil, de ses performances, du combustible utilisé… En général, pour un fonctionnement optimal, il faut toujours laisser un tapis de cendre au fond.
Un nettoyage annuel de l’appareil est recommandé.
Vérifier régulièrement l’étanchéité de l’appareil.
En résumé
Les poêles de masse disposent d’une très bonne autonomie et d’un rendement de combustion constamment proche de 80%, la combustion se faisant à haute température. Enfin ils restituent une chaleur douce et confortable de type rayonnement.
Ils sont particulièrement adaptés au chauffage principal, les inconvénients sont un prix plus important et une implantation parfois impossible vu le poids et l’encombrement de l’appareil.
Leur puissance varie de 5 à 20 kW pour un prix allant de 5 000 à 15 000 Euros.
AVANTAGES | INCONVENIENTS |
---|---|
-Rendement proche de 80%
-Combustion optimale -Semi-automatisation -Autonomie importante -Chaleur douce |
-Prix élevé
-Installation contraignante -Manutention |
Chaudières à bûches
Les chaudières à bûches ont fait des progrès énormes ces dernières années.
Avec l’arrivée de l’électronique d’une part, et d’une meilleure connaissance de la combustion du bois d’autre part, des rendements proches de 80% sont aujourd’hui atteints.
L’installation d’un système d’hydro-accumulation ou « ballon de stockage » permet d’obtenir des rendements optimums, et un confort d’utilisation proche de l’automatisation avec 24h d’autonomie en moyenne pour un chargement. A noter que certains constructeurs de chaudières n’accordent pas la garantie en l’absence de ballon de stockage.
Prérequis
Au préalable, il est indispensable d’être bien informé sur la combustion du bois, la notion de rendement, et l’importante pollution atmosphérique engendrée par une mauvaise combustion.
De préférence, il faut disposer de la ressource (bois bûche) à proximité.
Il faut disposer d’un stockage suffisant pour effectuer un roulement de deux ans. Le bois disponible à l’achat étant vert dans la plupart des cas, il apparaît indispensable de ne pas fonctionner en flux tendu et le séchage doit être à la charge de l’utilisateur.
Avoir de la place pour implanter la chaufferie.
Avoir ou envisager l’installation d’un réseau hydraulique de restitution (radiateurs, planchers chauffants…).
Installation de l’appareil
Privilégier l’achat d’un modèle récent et performant doté d’une régulation électronique, d’une sonde lambda pour le contrôle de la combustion, et d’un foyer à combustion inversée ou latérale, équipé de la double ou post combustion.
Privilégier l’installation d’un système d’hydro-accumulation.
Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation ne pose pas de problème majeur, ils peuvent prendre place dans la plupart des logements en neuf comme en rénovation, à condition qu’il y ait un conduit de fumée aux normes et dédié à l’appareil.
Utilisation
Choisir un appareil performant doté de la post combustion et bien apprendre son fonctionnement.
Disposer d’un bois sec et fendu.
Privilégier la combustion à haute température, limiter les périodes de ralenti où le feu couve.
Proscrire le « feu continu », sauf si l’appareil est équipé d’un catalyseur.
Si tous les prérequis cités précédemment sont respectés, l’essence du bois importe peu.
Maintenance
Un ramonage mécanique annuel est obligatoire, voire plus pour certains établissements (recevant du public notamment).
La fréquence de décendrage peut être très variable, en fonction de l’utilisation de l’appareil, de ses performances, du combustible utilisé… En général, pour un fonctionnement optimal, il faut toujours laisser un tapis de cendre au fond.
Un nettoyage annuel de l’appareil est recommandé.
Sur les modèles récents et si l’appareil est bien utilisé, le nettoyage de la vitre – quand il y en a une – n’est pas nécessaire.
Vérifier régulièrement l’étanchéité de l’appareil.
En résumé
Les appareils à bûches ont fait d’énormes progrès ces dernières années; néanmoins, les contraintes pour un fonctionnement optimal sont nombreuses et incontournables malgré les progrès de la technologie : bois sec, type de logement, type d’utilisation etc…
Cela reste malgré tout l’un des moyens les plus économiques de se chauffer pour les utilisateurs habitant en zone rurale.
Fonctionnement sans ballon de stockage
On charge la chaudière, puis la combustion est régulée en fonction du besoin de chaleur. D’où une importante pollution atmosphérique car la combustion est irrégulière. L’autonomie est faible, mauvais rendement, chargement, maintenance et nettoyage plus fréquents.
En réalité ce type d’installation ne devrait plus être mis en œuvre aujourd’hui.
Fonctionnement avec ballon de stockage La chaudière est chargée au maximum de sa capacité, elle fonctionne à plein régime avec un rendement optimal. Dans un premier temps, l’habitation est chauffée, une fois que la température de confort est atteinte, la chaleur excédentaire est stockée dans le ballon. Quant la chaudière a fini de brûler le bois, c’est la chaleur stockée dans le ballon qui maintient le logement à la température de confort.
Selon la puissance de la chaudière, la taille du ballon et la température extérieure, l’autonomie peut varier de 12h à 48h. L’hydro-accumulation est particulièrement adaptée au chauffage basse température via un plancher chauffant par exemple.
Dans tous les cas, l’installation d’une chaudière bûche nécessitera :
- un réseau hydraulique de restitution (radiateurs, planchers chauffants…)
- de la place pour stocker le bois avec un roulement de 2 ans;
- de la place pour la chaufferie.
Il faut privilégier les modèles dotés d’une régulation électronique, d’une sonde Lambda pour le contrôle de la combustion, et d’un foyer à combustion inversée ou latérale. Bien entendu l’hydro-accumulation doit être également une priorité.
AVANTAGES | INCONVENIENTS |
---|---|
-Rendement variant de 65 à 80% pour les chaudières récentes
-Semi automatisation -Confort et régulation du chauffage central -Disponibilité de la ressource -Autonomie et rendement optimums avec un ballon de stockage |
-Manutention
-Nécessité de disposer d’un réseau de chauffage central -Installation coûteuse -Nécessité de stocker son bois -Faible autonomie et mauvais rendement sans ballon de stockage |
CONTACT :
BOIS ENERGIE 66
8, route du Col de Jau
66500 MOSSET
Tél : 04 68 05 05 51
Fax : 09 77 46 23 29
HORAIRES
du lundi au vendredi
de 9h à 12h30
et de 13h30 à 17h30